Le Livre d’Or du Théâtre Monsabré

Un super théâtre de quartier avec une superbe programmation et un super directeur.

Ce week end a été très intense ! Plein de bons moments, en chantant vendredi 8 avril à Verneuil en Bourbonnais (merci à Guylaine et François Ray au passage),
à Blois samedi 9 au Théâtre Monsabré chez Jean Jacques Adam pour la première fois - mais sans doute pas la dernière, quel merveilleux accueil et quelle salle étonnante,
et enfin hier après midi à Bridoré (merci Annie Bonamy et Alain Hérault pour votre gentillesse et votre soutien permanent).
Voici une petite photo avec l'équipe du comité des fêtes de Bridoré, qui vient de reprendre le flambeau et peut se féliciter d'avoir rassemblé près de 75 spectateurs à leur premier événement, et une belle vue de Blois sous la pluie...
Affaire à suivre...

Je me souviens de ce petit cinéma de quartier où je me rendais plus jeune. C’était génial, l’avenue Wilson était animée, avant sa fermeture au début des années 2000, le gros complexe « Cap Ciné » a remplacé les 3 cinémas de Blois ce qui a favorisé la désertification des quartiers en concentrant à l'excès l'activité commerciale en périphérie des communes.
L’argument de la modernité voudrait nous faire croire que c’est pour notre bien et notre confort, que ces petites salles de quartiers ont fermés à tour de rôle. En effet, beaucoup d'écrans de ces cinémas de quartier avaient la taille d'un ticket de métro. Alors que les salles récentes offraient des écrans de plus de 20 m. Du HD, de la modernité, du confort, de la 3D ? (expliquez moi l’intérêt de la 3D, car j’ai beau mettre les lunettes et payer plus cher, je ne vois toujours rien) Tout cela a un prix. Il manque tout de même quelque chose d’humain à ces gros complexes. Je me souviens, qu’il y avait des rencontres dans ces cinémas à échelle humaine; on croisait des voisins, on échangeait, on connaissait les patrons je n’ai d’ailleurs pas toujours payé la totalité de ma place, il me manquait parfois 1 ou 2 francs…mais le patron me laissait rentrer. Au Cap Ciné tout ce que vous regardez est payant.
Les salles des Césars étaient plus petites mais elles avaient un certain charme, tout comme l’écran qui suffisait amplement à nous faire plonger dans l’univers d’un film. Quel est le charme de ces gros complexes uniformes qui se développent à l’extérieur de la ville ? Avait-on besoin de cette opulence de modernité ? De prix ? Au détriment de quoi ?
Je me souviens aussi de la vie qu’il y avait autour de ce cinéma après les séances du soir, ou l’ambiance joyeuse qui régnait lors de la projection du film de noël…
Cette dernière décennie le quartier de Vienne était mort, il ne s’y passait presque rien jusqu’ à un certain temps avec les efforts fait par la municipalité pour animer, rénover, dynamiser le quartier, mais aussi l’initiative associative (Blois rive gauche et d’autres), ou l’ouverture de lieu permettant le retour à une vie culturelle. Je pense au liber-thés (Café bar, Bouquiniste, Librairie) où l’on peut s’assoir boire un verre, lire un livre, et voir un concert à l’occasion, mais également à la réouverture du théâtre Monsabré en 2013 avec sa programmation éclectique, des spectacles en tout genre, théâtre, cabaret, bals, concerts rock, blues, classique ou jazz. Cette salle a pour vocation principale de faire venir des artistes du coin, ainsi que faire participer les commerçants du coin. Du local contre le global. Une échelle plus humaine. L’espoir renait quelque peu…
Je n’aime pas le Cap Ciné (sans aucun méprît pour les personnes qui y travaillent évidemment). Lorsque les cinémas de quartier ont disparus ma vie de cinéphile c’est poursuivi hors de ses gros complexes, mais je regrette cette époque.